Ce grand chien antropomorphe longiligne et aux cheveux roux est le majordome de Balthazar Picsou dans les histoires en bande dessinée de nombreux auteurs, principalement italiens.

D’un caractère affable et doté d’une grande patience face aux exigences et aux excès très souvent surprenant de son patron malgré un salaire de misère très régulièrement revu à la baisse, Baptiste est un employé modèle, sans histoires. Apparu dans plusieurs centaines de récits, il n’y joue jamais véritablement un rôle de premier plan.

Un succès fulgurant en Italie… puis un peu partout en Europe !

Baptiste fait partie de ses nombreux personnages de l’univers de Donaldville à avoir été pensé et conçu par des artistes italiens. Ses « géniteurs » sont en effet le scénariste Rodolfo Cimino et le dessinateur Massimo De Vita qui dotent l’archimultimilliardaire Picsou d’un majordome identifiable et dénommé Battista dans leur récit de mai 1967, Zio Paperone e l'angolare di sicurezza ou en français, Picsou déjoue le "coup de l'angulus".

Dès lors, le majordome va rencontrer un grand succès en Italie et va être repris par d’autres artistes transalpins attachés aux publications Disney jusqu’à devenir un personnage incontournable de l’univers des canards de Donaldville pour les lecteurs européens. En effet, les histoires italiennes sont depuis des décennies encore plus publiées dans les mensuels et hebdomadaires Disney du Vieux Continent que celles en provenance des Etats-Unis.

Du côté du continent américain, Baptiste n’a fait qu’une poignée d’apparitions, peu remarquées, dans quelques histoires en bande dessinée. Preuve que le personnage n’a pas rencontré le succès outre-Atlantique, son nom n’a eu de cesse de varier d’une apparition à une autre. Les lecteurs nord-américains ont ainsi pu le voir au casting d’une histoire sous le nom de Quackmore, celui d’Albert ou encore de Baptist…

Quelques tentatives pour occuper le devant de la scène…

Après l’avoir longtemps essentiellement cantonné à des apparitions très secondaires, uniquement dans son rôle de majordome, certains artistes italiens ont tenté de donner plus d’importance au personnage de Baptiste.

Ainsi, plusieurs d’entre eux n’ont pas hésité à lui faire prendre part activement à des intrigues, dans lesquelles il devient une sorte d’homme de main de son richissime patron. Dans ce type de récit, il interagit souvent avec Lusky, le majordome de Crésus Flairsou, l’un des grands antagonistes de Picsou dans les bandes dessinées italiennes. Contrairement aux deux magnats donaldvillois, leurs majordomes semblent plutôt bien s’entendre.

Toujours du côté de la Botte, Baptiste s’est vu offrir l’un des deux rôles principaux, aux côtés de son incontournable patron, d’une série de gags en une seule page scénarisés par Carlo Panaro et dessinés par Stefano Zanchi. Il y échoue systématiquement, dans un rôle d’Auguste, à tenter de limiter l’avarice de Picsou. Dans cette série des années 2010, il apparaît aussi parfois aux côtés d’une autre employée de Picsou, sa secrétaire Miss Frappe.

Attention à ne pas confondre !

Baptiste ne doit pas être confondu avec un autre personnage qui a aussi joué le rôle du majordome de l’archimultimilliardaire Balthazar Picsou. Dénommé Arsène en version française (Duckworth en version originale américaine), cet autre chien antropomorphe domestique de Picsou est bien plus âgé, taciturne et pince-sans-rire que Baptiste. Apparu pour la première fois dans La Bande à Picsou (1987-1990), sa carrière en bande dessinée s’est essentiellement limitée à des histoires dérivées de la série télévisée où il fit ses débuts.

Un autre personnage de l’univers de Donaldville a aussi été appelé Baptiste en version française (Abner en version américaine) : il s’agit d’un bandit, roi de la manipulation et des faux-semblants nommé « Baptiste l’imitateur », apparu dans une histoire américaine dessinée par Tony Strobl en octobre 1969, The Beagle Boys meet Abner the Actor (Une fois n’est pas « costume »).